Un imposant acteur shakespearien raconte, dans un anglais que nul ne peut comprendre – même un habitant de Stratford-upon-Avon en 1564 – ce grand comédien raconte donc l’incroyable épopée à travers l’Europe et les siècles d’un homme – son ancêtre peut-être – d’un homme donc, qui, au bord d’un fjord au fin fond des îles Féroé, en une année inconnue et sans doute oubliée depuis longtemps, au bord d’un fjord donc reçut la malédiction d’une sirène qu’il avait pêchée par mégarde dans les eaux gelées quoique salées sous les pourtant magnificences auspices d’une aurore boréale joliment grêlée, à ce moment précis, par un convoi tardif de grues en route vers l’Afrique.
Voilà pour la genèse de l’histoire. L’homme traverse ensuite terres et mers, enchaine périples sur périples et finit roi peut-être, mais plus probablement mendiant, et sans nul doute écartelé ou battu sur une roue dans quelque contrée sauvage, ou confiseur dans un pays de toute façon trop chaud, à moins que ce ne soit d’une mort douce mais décevante, de retour au logis familial, un beau soir de printemps rempli de mouches et taons, accueilli par sa vieille mère presque plus vaillante que lui, et n’ayant pas eu vraiment le temps, de s’interroger sur le sens de la vie.
L’acteur, dont la dimension ne peut être contestée, est accompagné par un factotum, régisseur ou acteur de complément, dont la compétence peut certainement être discutée et qui est aussi malingre que l’autre est généreux et qui s’échinera, à moitié nu, le pauvre, et pendant plus d’une heure de temps, à l’aide d’affichettes en carton maladroitement barbouillées et autres boites, en carton toujours, plus ou moins correctement découpées, s’échinera donc à nous faire comprendre le sens de ce voyage que d’aucuns disent initiatique mais dont la symbolique a été engloutie par les générations si bien qu’il ne reste de cette longue errance autour du globe que le sentiment d’une course bien vaine en quête d’un bonheur qu’on savait d’avance hors de portée de ce bonhomme par trop replet.
Cette pièce a reçu le Molière du théâtre public.
© Xavier Cantat
Jeudi 17 novembre 2022 à 20h Saint Rémy à l’Alpilium Covoiturage possible Tarif : 22 € ou 14 € à partir de 10 personnes Réservation après du Grand ménage avant le 20 octobre. Passé cette date nous saurons si nous pouvons vous proposer le tarif de groupe ou pas.
Après Bigre, succès mondial et Molière 2022 du théâtre public, Pierre Guillois et Olivier Martin-Salvan, nous invitent à un voyage hilarant dans un feu d’artifice de cartons qui les cou- ronne du Molière du théâtre public.
C’est l’histoire d’un homme en costume trois pièces qui va traverser l’Europe pour un fabuleux voyage. il quitte les plaines du grand nord jusqu’en Espagne, maudit par une sirène pêchée par accident. Les paysages se succèdent ; la faune et la flore locale en carton sont animées joyeusement par un acolyte en maillot de bain qui s’agite sans cesse. Des centaines de kilomètres parcourus sous nos yeux et pourtant, notre homme en costume trois pièces n’aura pas bougé d’un millimètre ! Chapeau à Pierre Guillois, décidément maitre incontesté de l’écriture scénographique humoristique !
« Spectacle à faire rire toute la famille, road trip en carton d’un amerloque qui traverse le monde, Les gros patinent bien déborde d’inventivité et de joie scénique. » La Terrasse
Cabaret carton humoristique Cie le Fils du Grand Réseau – Pierre Guillois
Un spectacle d’Olivier Martin-Salvan et Pierre guillois Avec olivier Martin Salvan en alternance avec Jonathan Pinto-Rocha Pierre guillois en alternance avec grégoire Lagrange Ingénierie carton : Charlotte Rodière Régie générale : Max Potiron en alternance avec Stéphane Lemarié Régie plateau : Émilie Poitaux en alternance avec Elvire Tapie